Notre meilleure idée n’était pas la digitalisation. C’était celle-ci…

Lorsque nous avons créé Pipplet en 2015, nous avons créé, et nous ne sommes pas les seuls en ce moment, une start-up « digitale ».

Nous avons digitalisé l’évaluation de langue, permettant ainsi aux gens de passer du test de langue avec 50 personnes réunies dans une centre d’examen à un test entièrement en ligne et sans rendez-vous.

Mais si Pipplet est en train de cartonner, ce n’est pas (que) pour ça.

Nous sommes 3 ingénieurs, à la base pas du tout linguistes…c’est probablement pour cela qu’on a eu l’idée.

On avait l’angle de celui qui vit dans l’univers de l’entreprise, dans des villes multiculturelles, avec des échanges quotidiens entre des équipes ou des managers parlant des langues différentes et devant faire en sorte que ça fonctionne, que les échanges soient le plus efficaces et le plus fluides possible.

Entre Tokyo et Londres, c’était notre quotidien.

Étant dans le bain, ça n’a pas été difficile de voir qu’il y avait ce décalage énorme entre les tests de langues existants et ce qu’on avait vraiment besoin de savoir dans une langue pour fonctionner professionnellement.

Le problème avec les tests existants à l’époque, ce n’était pas seulement qu’ils étaient chronophages, subjectifs, stressants ou encore compliqués (même si bien sûr on a résolu ce problème au passage), c’est que tout ça, on le faisait pour un résultat qui n’allait pas forcément nous aider.

Parce qu’un test qui évalue la grammaire, ça peut nous mettre sur la piste d’un candidat très carré et excellent en bachotage, mais nous faire rater le candidat du siècle .

Alors on a décidé de proposer une solution simple.

Inventer un test qui permet de savoir si un candidat peut utiliser la langue pour faire ce qui compte vraiment : animer une réunion, écrire un mail, commander à dîner pour ses collègues.

La vraie grande idée, elle est là, bien plus que dans le digital en tant que tel.

Pour arriver à rendre notre test possible, on s’est bien sûr basés sur le digital.

C’est ce qui a rendu les choses possibles.

Mais pas ce qui les a guidées.

D’ailleurs Pipplet se veut avant tout un test humain. Les compétences sont évaluées par des professionnels des langues, qui vont mesurer toutes les subtilités de la langue, qu’une machine ne pourrait jamais comprendre.

Mais le digital a été un moyen formidable de réunir ces expertises. Autrement dit, la technologie « au service de », mais pas « comme but ». Le digital nous permet ici de nous libérer des contraintes pratiques, d’avoir les meilleurs experts avoir nous, et l’humain nous permet de penser les langues autrement.

C’est cette alliance qui nous a permis de créer Pipplet.

Au final, une de nos grandes fiertés, et sûrement ce qui fait que les tests sont en train de se faire un petit nom auprès des RH, c’est qu’on n’a pas inventé un produit dont le but est de simplifier uniquement, ou de rendre seulement moins cher, ou plus rapide. On a tout ça, mais on a surtout voulu faire progresser le domaine de l’évaluation, pour qu’il devienne plus utile pour les interactions humaines.

Pour nous, c’est la plus belle leçon d’entrepreneuriat qu’on a envie de donner. Faites-le, mais pour faire progresser les idées !