Le CECRL est un ensemble de directives qui permettent d’objectiver le niveau dans une langue étrangère.
Le terme CECRL désigne le Cadre européen commun de référence pour les langues .
Cet outil linguistique a été créé en 2001 par des experts des Etats membres du Conseil de l’Europe.
Pourquoi diable se réunir pour créer cet outil ? L’idée derrière est de rendre plus facile la mobilité et l’acquisition des langues.
Comment ? En créant un cadre de référence qui permet d’utiliser les mêmes repères quand il s’agit de se prononcer sur l’acquisition d’une langue.
Au-delà de fournir une échelle commune, il faut bien comprendre que sa conception, comme celle de tous les outils, est orientée. Et ce que le CECRL traduit, c’est aussi une nouvelle façon de voir les langues et leur apprentissage.
Le CECRL offre un référentiel partagé par tous, qu’il s’agisse d’enseignants, de formateurs, de linguistes ou encore de recruteurs.
En ce sens, il existe indépendamment de celui qui évalue (que ce soit un professeur ou un organisme) : on peut choisir différentes méthodes d’évaluation, mais tous leurs résultats peuvent être rapportés à cette échelle.
Un peu comme quand on a créé le mètre pour unifier les pieds, pouces, coudées, les toises et autres unités spécifiques à chaque objet mesuré.
Alors, à quoi ressemble cette fameuse échelle de niveaux du CECRL ?
C’est une grille, dans laquelle les niveaux correspondent non pas à la maîtrise de points particuliers de grammaire ou vocabulaire, mais à la “capacité à faire”. C’est la grosse innovation du CECRL lorsque l’on le compare aux méthodes précédentes. Il met en avant ce qu’on appelle “l’approche actionnelle”. Cette approche s’attache à la capacité à remplir des objectifs de communication plutôt qu’à la connaissance théorique de la langue. Les compétences sont donc exprimées selon cette capacité à “faire”.
Par exemple:
Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée.
Ou encore:
Peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec des sujets complexes.
En pratique, il y a 6 niveaux, et l’on tient compte de différents types de situations (oral ou écrit par exemple).
Si vous avez passé votre permis de conduire récemment, vous avez remarqué qu’il y avait maintenant tout un tas de questions sur les économies de carburant et la pollution dans le code de la route.
Cela en dit long sur la façon dont a changé notre façon d’envisager la conduite elle-même. Et cela en dit long sur les repères qu’on se donne pour l’évaluer comme étant bonne ou mauvaise. Une bonne conduite est aussi maintenant une conduite qui ne pollue pas et qui consomme peu.
On ne s’intéresse plus uniquement à la distance de freinage et à la vitesse maximum permise.
Les référentiels ont changé.
(Et accessoirement aussi les tests.)
En langue, c’est un peu pareil. Être bon en langue ne signifie plus la même chose qu’avant. On ne veut plus savoir si quelqu’un maîtrise le comparatif à la perfection. On ne veut plus savoir si son usage du prétérit est aussi élégant que celui de Coleridge.
On veut savoir de quoi il est capable en situation, s’il sait communiquer, utiliser la langue pour agir, pour avancer. Autrement dit on veut connaitre ses vraies « compétences opérationnelles. »
Et c’est tant mieux!
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