L’anglais, la seule langue à maîtriser quand on travaille à l’international ?

Camille Marvin • juin 29, 2018
Maitriser l'anglais

Ou toute autre langue qui n’est pas l’anglais en fait. Parce que le fait est que si vous avez déjà un CV un peu intéressant et de l’expérience dans votre boulot, vous maîtrisez probablement l’anglais.

Nous ne sommes plus la génération de nos parents, en sortant du lycée, nous avons déjà les bases pour bien se faire comprendre.

Bien sûr, on a des niveaux et des zones d’expertises qui varient, avec nos forces et nos faiblesses, mais si vous êtes là où vous êtes, c’est que l’anglais est OK pour vous.

Mais alors, si nos parents ont pu être aussi largués en langue sans avoir rien vu venir, qu’est-ce qui nous attend, nous ?

D’autres langues prendront de l’ampleur

Les populations anglophones ne vont pas grandir aussi vite que les autres. Proportionnellement, ce sont les sinophones, les hispanophones et les francophones (notamment via l’Afrique), qui vont prendre des parts qui étaient celles des anglophones dans le grand camembert mondial des langues parlées.

En termes de nombre de locuteurs, on estime que l’anglais passera de 8% actuellement à 5% en 2050

L’anglais pourrait-il disparaître ?

Ce serait un mensonge de dire que l’anglais ne sera plus là dans 20 ans. Aujourd’hui, c’est la langue étrangère la plus enseignée dans le monde et la langue des affaires.

Mais ce n’est pas les seules raisons qui font qu’elle risque bien d’être dure à déloger.

L’essentiel des communications scientifiques par exemple se fait en anglais, et 80% du web est dans cette langue. Il y a donc un socle anglais puissant dans les échanges internationaux qui rendra difficile toute tentative de putsch de la part d’une langue qui voudrait lui prendre sa place.

La différence va donc se jouer sur les autres langues

Si l’on tient compte du fait que l’anglais risque de rester la langue numéro 1 des échanges commerciaux, mais que les locuteurs d’autres langues vont prendre de l’essor, tout en gardant à l’esprit qu’on peut facilement avoir un niveau correct en anglais aujourd’hui, on voit bien ce qui va faire un gros plus pour les entreprises.

Des candidats qui parlent anglais et une autre langue (autrement qu’avec un niveau college, of course ), si possible l’une des plus parlées dans le monde des affaires, auront de l’avance sur les autres...

Des zones à fort potentielles sont négligées à cause de l’anglais

Alors quelle autre langue ? Il y a trois types de langues à prendre en compte.

Les premières, ce sont celles qui vont naturellement prendre de l’ampleur pour les raisons citées ci-dessus, soit le mandarin (dont l’économie va dépasser celle des USA ), l’espagnol et le français.

Les secondes, ce sont celles qui vont prendre une ampleur économique notable (ou en jouissent déjà). On pense là à l’arabe, au portugais (via le Brésil), ou encore au russe.

Et puis il y a celles qui n’ont pas forcément un nombre dément de locuteurs ou une puissante économique folle, mais qui représentent des opportunités bien spécifiques.

Citons par exemple le néerlandais, qui bénéficie d’une législation en sa faveur en Belgique, et qui est quasiment obligatoire pour les francophones voulant travailler avec ou dans ce pays pour des raisons de perception et de bienveillance. En gros, il est mieux vu de savoir bien parler néerlandais lorsque l’on travaille avec des Flamands dans le pays. La langue a aussi une portée diplomatique !

Les locuteurs anglophones n’ont donc pas de souci à se faire, ils vont garder l’avantage de la langue des affaires un certain temps et pourront continuer de remplacer leurs cours de LV2 par de l’informatique ou du sport. Mais attention, du point de vue des entreprises, ce serait une erreur de se focaliser sur cette langue comme la condition suffisante et nécessaire à une embauche : nécessaire, oui, mais suffisante pas forcément, si l’on veut pouvoir doubler la concurrence avec d’autres opportunités !

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