Je passe un test, je veux connaître mon score. Je veux savoir où je me situe sur l'échelle de la connaissance. Si je fais mieux que mon voisin, si je suis plus apte. Bref, je veux m'évaluer pour me positionner. C'est le scénario classique.
Dommage.
Car le vrai mérite de l'évaluation n'est pas là. Alors certes, il va permettre au RH de se faire une idée du niveau d'un candidat et de juger sainement de son exigibilité à un poste. Mais l'évaluation cache en réalité un trésor bien trop souvent négligé à qui sait bien l'utiliser : elle permet de progresser.
Il est temps d'arriver à la voir autrement que comme le moment pénible qui vient sanctionner un apprentissage. Porter un autre regard sur l'évaluation permet en effet de décupler son potentiel : on peut en faire un outil pédagogique redoutable.
Comment ?
En l'envisageant plutôt comme un diagnostic qui nous renseigne sur les modalités dont va pouvoir se faire la progression. Et la différence est énorme.
On parle ici d'un test de langue bien conçu, qui permet de comprendre clairement où l'on se situe en termes de capacités à utiliser la langue, et qui soit capable de nous renseigner sur nos fonctionnements propres en langue :
Si l'on sait se positionner clairement sur ce type de capacités, et obtenir ainsi un mapping de nos compétences, plutôt qu'un classement, il devient possible d'établir une stratégie de progression qui ait du sens.
Je vais par exemple plutôt privilégier un stage à l'étranger dans une ONG internationale si j'apprends que mes limites sont aussi bien culturelles que portant sur l'interprétation de l'accent des autres non natifs dans la langue cible. A l'inverse, je vais peut-être simplement me concentrer sur la lecture assidue du NYT (et économiser gros sur l’hôtel) si je comprends qu'elles sont plutôt de l'ordre de la compréhension écrite...
On voit bien dans l'exemple précédent que cette façon de percevoir le test, comme un outil gagnant-gagnant en somme, davantage que comme un verdict, lui donne une toute autre utilité.
Cela demande d'ailleurs une interprétation et une analyse un peu fine des résultats, qui mette en résonance les différentes capacités pour établir une feuille de route d'apprentissage pertinente.
Enfin cela requiert de voir les choses autrement : dans leur potentiel. On a trop souvent le réflexe de s'en tenir à une observation des acquis à un instant t, de surcroît envisagée comme définitive et immuable. Or le propre de tout apprentissage, c'est bien qu'il peut se poursuivre et ne cesser de s'affiner dans le temps, pourvu qu'on le nourrisse judicieusement...
Bien sûr, se tester dans une optique de progression ne veut pas dire que l'on se passe d'échelle pour autant. Un tel mapping de compétences peut tout à fait se faire sur base d'une échelle telle que le CECRL , pourvu qu'il l'utilise à bon escient (et que l'évaluation soit faite par un natif !).
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